Le souffle du sacré à Chevetogne

Perché au cœur de la région namuroise, le Monastère se distingue par son calme envoûtant et son architecture fascinante. Ce lieu, dédié à l’unité chrétienne entre l’Orient et l’Occident, m’a offert une expérience unique, je voulais me ressourcer, faire une rencontre, être sûr de quelque chose, ou de beaucoup de choses, découvrir une spiritualité, découvrir Dieu.

Dès mon arrivée, j’ai été frappé par la sérénité qui enveloppe le monastère. Entouré de forêts et de collines, le site semble hors du temps, invitant immédiatement à ralentir. Les moines, vêtus de leurs habits traditionnels, accueillent avec simplicité et bienveillance, créant une ambiance chaleureuse malgré la solennité du lieu.

Le centre ici c’est le Christ. Il réunit sous un même toit deux liturgies chrétiennes, la latine et la byzantine. Pendant mon séjour, j’étais vite attiré par La liturgie byzantine, avec ses chants polyphoniques et son encens envoûtant, m’a particulièrement marqué. C’était un moment d’une beauté rare, où le sacré se mêle à l’art, ou je pouvais dire mes confidences à Dieu :

“ Merci, Seigneur ! Merci pour qui Tu es, merci de m’avoir sauvé, merci de m’avoir aimé, même lorsque je ne le réalisais pas. Merci d’avoir veillé sur moi. Ton sang est pur, ton amour est inconditionnel, ta douceur m’enveloppe comme un léger foulard de soie.

Qu’est-ce que le monde sans Toi, sinon un chemin sans carte ? Un sentier jonché de fausses promesses, d’illusions trompeuses et de véritables déceptions.

Au-delà des institutions, de la religion, de la liturgie, des gestes et des bougies, ta présence dans mon cœur est tangible. Mes larmes deviennent les tiennes : elles purifient et guérissent mes blessures. Tu œuvres en moi, Tu me transformes avec ton souffle léger, Tu me portes sur un nuage tiède au milieu d’un monde brûlant.”

Le silence règne en maître à Chevetogne, et il m’a fallu un certain temps pour m’y habituer. Cependant, ce calme est vite devenu un allié. J’ai passé mes journées à lire sur Internet dans ma chambre, découvrant beaucoup de vérités qui m’étaient encore voilées. Oui, le diable existe.

Je n’ai pas pu accomplir tout ce que j’aurais souhaité, mais le feu d’être avec Dieu, de m’éduquer sur son royaume et sa loi, m’a animé. C’était comme un kit spirituel pour mon retour à Bruxelles.

Ce retour à l’essentiel, à ce qui compte vraiment, m’a permis de me déconnecter du tumulte de la vie citadine et de recentrer mon cœur sur ma véritable priorité : Dieu.

La vie des moines est rythmée par la prière, le travail manuel et les repas en communauté. Bien que je sois resté un visiteur extérieur, j’ai pu partager certains moments avec eux, notamment à la table commune où des plats simples mais savoureux sont servis. Ces instants de convivialité rappellent que, même dans la vie monastique, le lien humain est essentiel.

Une empreinte durable

En quittant Chevetogne, j’ai emporté bien plus que de simples souvenirs. Ce séjour m’a offert un espace qui me rassure : I can always come back home. Dieu est toujours prêt à nous accueillir.

J’ai une nouvelle appréciation du silence comme vecteur de paix intérieure. Ce fut une parenthèse enrichissante, que dois- je explorer ou exporter ?

Une spiritualité vivante et universelle.

 

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